lundi 27 octobre 2008

la question des droits musicaux





Que j'obtienne ou non un budget pour "La Colline", il faudra que je considère très sérieusement la question des droits musicaux. J'ai toujours mis pas mal de chansons dans mes films - l'avantage de l'amateur -, pas seulement, je l'espère, pour pallier aux éventuelles carences de la mise en scène, conduire le spectateur à ressentir une émotion qui par ailleurs serait absente.

Dans "Je Reviens", donc... No distance left to run de Blur, que j'entends toujours comme la suite de You're so great, sublime chanson d'amour du précédent album. All cats are grey, grande chanson de The Cure ; je pense que le plan sur lequel je l'avais calée était à peu près aussi gris que la pochette de Faith.
I feel loved, disco-pop agressive de Depeche Mode - quand Dave Gahan chante qu'il se sent aimé, je crois qu'il pense tout le contraire.
Absente du film, mais ayant inspiré son titre, la plus belle chanson d'Autour de Lucie. Dream a little dream of me - sans commentaire...
Le magnifique Weeping rock, rock de Mùm fermait le film. Il ne manque que les cordes de Jean-Louis Murat (Se mettre aux anges) ; pour tricher un peu, j'ai intégré à cette playlist un autre extrait de son Lilith, Qui est cette fille ?, à mon sens l'un de ses chef-d'oeuvres.
J'ai aussi ajouté la chanson dont sont tirés les vers inscrits en ouverture du film (Party hard de Pulp).

La B.O. de "HN2" n'est pas non plus tout à fait complète. Comme sur Deezer on ne trouve pas tout, le post-punk des israéliens de Minimal Compact (Next one is real - quelle incroyable ligne de basse...) et l'electro 90's de Renegade Soundwave (Howyoudoin' ?) sont absents.
Eels, en revanche, est bien là - Hey man (now you're really living), petit-neveu de Close to me -, les Buzzcocks (le classique Ever fallen in love...) et le très vulgaire Get me off de Basement Jaxx ("vulgaire"dans le meilleur sens du terme, à supposer qu'il y en ait un), aussi...

J'ai pensé à quelques pistes pour "La Colline"... Autant les indiquer ici, puisque de toute évidence je n'aurai pas les moyens de les intégrer au film. Ski Lesson Blues de Para One l'ancrerait plus dans son époque. Une chanson de Stina Nordenstam (Everyone else in the world) dirait un peu du triste sort réservé à deux (voire trois) des personnages féminins. Je verrais bien le "héros" écouter, chez lui, The 4th branch d'Immortal Technique (merci l'Anonyme pour la découverte). Je pensais aussi à du Monteverdi, mais là encore, je ne trouve pas les morceaux (ou les interprétations) que je cherche... Du Depeche Mode encore (Nothing's impossible, pour la simple raison que, ces temps-ci, je l'écoute beaucoup.) Et, en l'absence, sur Deezer, de son standard I'll be seeing you, la version d'As time goes by de Jimmy Durante.

3 commentaires:

sadoldpunk a dit…

Attention à la carrière du film si tu utilises des morceaux sans avoir les droits!
Nous devrions justement sortir de ce côté "amateur"... et pardon pour être rabat joie, c'est un truc que je fais assez bien.

Baldassare Castiglione a dit…

Mais, Sad, c'est précisément ce que j'écrivais dans cette note ! Que je n'aurai pas les moyens d'intégrer ces chansons au film, que j'en ai parfaitement conscience, que je renonce à cet "avantage de l'amateur" (piller sans vergogne la pop) et que je ne les évoque qu'à titre indicatif, pour donner une idée de l'esprit ("es-tu là ?") du film.

Rassure-toi, je n'ai bien évidemment pas l'intention d'utiliser des morceaux sans en avoir les droits ! Cela reviendrait effectivement à flinguer la carrière du film.
D'ailleurs, aucun d'entre nous, aux Films du Canal, ne pourra se le permettre à l'avenir. Non seulement (et tu as raison de le souligner) parce que la professionnalisation est notre premier objectif, mais aussi parce qu'une structure associative est, au même titre qu'une entreprise, garante du respect des règles économiques et juridiques en vigueur. Les auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (j'en sais quelque chose) ne plaisantent pas là-dessus...

J'aurais même pu ajouter que, dans un sens, je m'en réjouis. Le fait de recourir à des "béquilles musicales" (c'est parfois ce que j'ai fait par le passé, je pense qu'une partie des chansons utilisées dans mes films précédents l'ont été un peu par facilité) me gonfle un peu. Je veux voir si, d'elles-mêmes, les images, la narration tiennent debout...
Et par ailleurs je n'ai pas renoncé à l'idée de mettre de la musique (comment dire, de façon parcimonieuse), mais alors elle aura été composée pour l'occasion... C'est à l'étude (et tu connais le compositeur)...

(En dehors de ça je ne trouve pas particulièrement rabat-joie mon grand. Bon dieu, par moments je te trouverais même un côté sacrément enthousiaste. Bisous !)

sadoldpunk a dit…

Merci pour ton analyse de ta propre note, on dirait que j'étais passé un peu à côté... Je ne peux qu'être d'accord avec toi sur tous ces points, et je suis assez impatient d'entendre toutes ces futures créations musicales dont nous saupoudrerons parcimonieusement nos prochains courts métrages... (enfin, le tiens pour commencer)