samedi 25 juillet 2009

les idiots


Un critique du Figaroscope - exemplaire consulté dans la salle d'attente d'un médecin -, affiliant 35 RHUMS, le dernier film de Claire Denis, à ce qu'il pense être "le pire du cinéma français", se désespère : "On ne nous épargnera rien du quotidien..."
Qu'est-ce qu'ils ont contre le quotidien, les idiots du Figaroscope ?

vendredi 24 juillet 2009

mercredi 22 juillet 2009

mardi 21 juillet 2009

white trash forever



Il se peut que, dans mes premiers petits films, bricolés, pas finis, mal sonorisés (j'extrais de ce lot JE REVIENS, pour lequel j'ai plus de tendresse), deux ou trois choses soient un peu réussies.

Une évocation du white trash dans un film nordiste, hivernal ?

lundi 20 juillet 2009

médite, garçon, médite

"Il n'est pas d'oeuvres dans l'histoire de l'art - et ni Bosch ni Goya eux-mêmes ne font ici exception - qui se soient plus éloignées de la fonction décorative de l'oeuvre d'art que celles de Grosz. Ce sont des "anti-images". Leur ambition n'est pas de dériver dans la grisaille du quotidien, telles des îles bienheureuses de la "belle apparence", mais, à l'inverse, d'en perturber la splendeur fictive ou l'indolence, à la manière de vérités insulaires (abominables du reste). Là où la brillante cellophane de "l'apparence radieuse" enjolive la vie, le devoir de l'art est de devenir "sérieux" et, prenant sa revanche, de rompre le continuum de divertissement du quotidien pour le discréditer. La vie est-elle radieuse ? L'art sera infernal.
Certes, usant des moyens de corrosion, de démontage et d'explosion les plus divers, les artistes dont il était le contemporain (non, déjà le précurseur, car cette évolution commence à l'époque du premier impressionnisme) étaient tous sans exception occupés à dissoudre, mettre en pièces, faire éclater et rendre non objectif le monde de l'image, bref : à le détruire. Mais, précisément, seulement le monde de l'image. Et ce "seulement", cette concentration exclusive sur la destruction du monde de l'image, rendait leur activité ambigüe. De même qu'on peut être sûr que chacun de ceux qui introduisaient un nouveau mode de destruction se prenait pour un révolutionnaire, de même, il ne fait aucun doute qu'aucun ne souhaitait que toutes ces révolutions se déroulassent ailleurs que sur des chevalets... (...) Et à la vérité, les résultats de ces explosions et des ces catastrophes avaient toujours le statut d'objets d'art, d'objets de plaisir, ils étaient négociés sur le marché de l'art, le continuum assuré de cette révolution était précisément ce qui faisait l'attrait de la vie artistique et la remplissait de fierté. Qu'on ne s'étonne pas si régulièrement, et qu'importe que ce soit volontairement ou non, l'illusion naissait de ce que la démolition en question représentait un événement interne, arrangé spécialement pour les congrès ou les revues culturels, une "apparence macabre" (analogue à la "belle apparence"). C'est en tout cas ainsi que le voyaient et que le voient les consommateurs distingués. Accrocher un désastre encadré, des décombres surréalistes ou tachistes aux murs de villas bien solides et intactes, comme s'il s'agissait de décorations ou de meubles de prestige, était considéré comme chic. Et, naturellement, c'est encore le cas aujourd'hui."

Günther Anders, George Grosz, éditions Allia, Paris, 2005.

Je Reviens (2004 - extrait)